Entretien avec Nicolas Arfel, Deal Tax Partner & Head of Africa Desk, PwC

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  • Pouvez-vous nous décrire votre parcours académique et professionnel, jusqu’à aujourd’hui ?

Après avoir obtenu une maîtrise en droit privé général à l’Université de Nanterre, j’ai intégré le DESS (Master II) 221 et en ai été diplômé en 1997.

J’ai très vite commencé à travailler puisque j’ai intégré Landwell en septembre 1998 et ai évolué au sein de cette structure les années qui ont suivi. En parallèle, j’ai passé le CAPA en 2001, puis j’ai quitté Landwell en décembre 2006 pour intégrer l’équipe Transaction Tax du cabinet EY pour cinq ans. Depuis 2011, j’ai rejoint PwC – ex Landwell – où je suis désormais associé au sein du département Deals Tax et co-dirige l’Africa Desk.

  • Pourquoi le 221 ?

Etant étudiant, j’appréciais la fiscalité pour son caractère technique et transversal. Le 221 était très bien référencé et apparaissait comme une formation d’excellence au sommet des classements des Master II depuis plusieurs années.

Concernant la sélection de ma candidature, mon bagage juridique a été un atout pour mon dossier. Aussi, la rédaction d’un mémoire et le passage d’un entretien d’admission m’ont permis d’obtenir ma place au sein de la formation.

  • Quelles sont, selon vous, les points forts de la formation ?

D’abord une excellence technique avec des enseignements théoriques de qualité. Ensuite, une proximité avec les entreprises et les cabinets d’avocats, puisque la majorité des intervenants sont des praticiens et apportent des visions différentes de la matière. Cela permet de former les étudiants à répondre aux besoins de leurs futurs clients et de comprendre les enjeux auxquels un fiscaliste est confronté.

En quelques mots, les points forts du 221 sont sa réelle ouverture sur le monde professionnel et les problématiques concrètes, au-delà des simples aspects théoriques étudiés avant le Master. Aussi, cette formation dispense des enseignements essentiels, comme ceux de comptabilité, d’impôts différés et de droit des sociétés, indispensables à la vie de tout fiscaliste.  Le fait que certaines interventions soient en anglais répond également à la nécessité d’avoir une ouverture internationale. Enfin, le 221 est doté d’une Histoire et d’un format adapté, avec une période de stage suffisamment importante et un réseau très utile pour la suite de la carrière des étudiants.

  • Pourquoi la profession d’avocat fiscaliste ?

Mis à part un stage de 9 mois à la Société générale, j’ai toujours travaillé en cabinet d’avocats. Ce qui m’y plaît est la haute technicité qui est attendue de nous, le fait de devoir s’engager pour donner un conseil utile et pragmatique à son client, c’est-à-dire proposer une solution concrète et fiable. En matière transactionnelle, le fiscaliste se doit d’assister son client dans les méandres d’une technicité redoutable et est souvent amené à travailler pour des entreprises avec de gros enjeux, notamment à l’échelle internationale.

  • Vous avez exercé dans des structures d’envergure (EY, PwC), pouvez-vous nous parler du quotidien d’un fiscaliste en big four ?

Ce sont des structures où les effectifs sont très nombreux. Évidemment, les travaux confiés à un collaborateur vont dépendre de la nature du dossier et du niveau d’expérience du fiscaliste. Concernant les associés, il est attendu d’eux une haute connaissance technique, sur parfois plus d’une dizaine de dossiers à suivre de manière simultanée. Une capacité à s’organiser, définir des priorités et prendre les choses en main est nécessaire pour tout professionnel mais elle est encore plus attendue des associés, davantage avec le télétravail qui se développe considérablement.

  • Vous dispensez également des enseignements au sein de la formation, quel regard portez-vous sur les promotions que vous voyez se succéder ?

Dans l’ensemble, les profils sont hétérogènes, issus de cursus financier, juridique, comptable ou encore de gestion. Une des particularités du 221, déjà présente à mon époque, est la diversité des profils constituant les promotions. Chacun se complète et cela est très enrichissant, notamment au cours des travaux de groupe qui font partie du quotidien des étudiants de cette formation. Ces derniers venant de milieux variés, cela apporte une grande diversité à la promotion, tant universitaire qu’humaine.

  • Un conseil aux étudiants se destinant à la profession d’avocat fiscaliste ?

La fiscalité des affaires est une spécialité d’une spécialité. Il est important d’avoir une culture fiscale générale large et étendue. Il est donc nécessaire de maîtriser de façon approfondie les divers pans de la fiscalité. C’est pourquoi, un de mes conseils serait de ne pas se spécialiser prématurément. Enfin, un travail intense et soutenu étant nécessaire, il est préférable que celui-ci soit réalisé avec le sourire et dans un environnement chaleureux pour rendre son quotidien le plus agréable possible.

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