Entretien avec Victor Cossec, Tax Technology Consultant, EY

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  • Pouvez-vous nous décrire votre parcours académique et professionnel, jusqu’à aujourd’hui ?

J’ai effectué toutes mes années universitaires à Dauphine, à l’époque où le cursus juridique venait de naître. J’ai eu la chance de suivre ce parcours en parallèle de la formation d’éco-gestion, ce qui m’a permis d’avoir un bagage économique et comptable solide. C’est après avoir découvert la fiscalité en troisième année que j’ai été conforté dans ma volonté de poursuivre dans le Droit.

J’ai donc suivi le Master 1 Droit des affaires et fiscalité, et ai été diplômé du 221 en 2015. Je pensais que mon appétence pour l’informatique pourrait m’amener à mettre la fiscalité au service du secteur numérique. Mais c’est au contact des professionnels enseignant au sein du Master que j’ai compris qu’il serait plus pertinent pour moi de mettre l’informatique au service de la fiscalité.

J’ai ensuite effectué des stages chez EY pour son ouverture à l’international et ai ainsi pu bénéficier du réseau de la firme en partant 6 mois à New-York, puis Londres, où je vis depuis quatre ans et demi désormais.

Ce qui me plaît dans la fiscalité, c’est vraiment sa pluridisciplinarité, la nécessité de se tenir en permanence informé et de dialoguer avec les membres d’une entreprise. Cela nécessite de faire preuve de pédagogie et de se mettre à la place de chacun en faisant preuve d’empathie.

  • Pourquoi le 221, et que vous a-t-il apporté ?

Le 221 s’inscrit dans cette identité dauphinoise offrant un regard pratique sur le droit et une ouverture assez business que toutes les formations ne vont pas forcément permettre. Ce M2 permet réellement de développer un réseau avec des professionnels de la finance, de la comptabilité et du droit, ce qui lui confère un avantage sur les autres formations.

  • Quelles sont, selon vous, les points forts de la formation ?

Ce qui fait sa force est sans aucun doute son ouverture sur le monde de l’entreprise et les relations avec les directeurs fiscaux qui interviennent au sein de la formation. J’ai personnellement beaucoup travaillé en cabinets, mais c’est au cours d’échanges avec des professionnels que j’ai pris conscience de cette particularité du 221 et de son identité pratique qui lui valent d’être si apprécié.

A mon époque déjà, il s’agissait d’une force considérable, permettant de s’adapter aux exigences anglo-saxonnes – de plus en plus marquées aujourd’hui – lesquelles nécessitent une approche très pratique et opérationnelle de la matière : c’est appréciable d’aller au-delà d’une approche théorique et conceptuelle.

  • Quelle profession exercez-vous actuellement ?

Je suis spécialisé en tax technology, c’est-à-dire l’informatique au service de la fiscalité. Il s’agit essentiellement d’accompagner des fiscalistes (en entreprise, en cabinet, au sein d’administrations fiscales) afin qu’ils puissent mieux employer les nouvelles technologies dans leurs activités, d’être à la fois intermédiaire entre deux mondes (fiscalistes et informaticiens, que ces derniers soient mes collègues ou ceux de mes clients) et force de proposition.

  • Vous intervenez également au sein de la formation, quel regard portez-vous sur les promotions que vous voyez se succéder ?

Une dimension qui me plaît beaucoup dans la fiscalité est la notamment la pédagogie. C’est donc assez naturellement que lorsque j’ai eu l’opportunité de partager ma passion, non seulement avec mes clients, mais aussi avec les étudiants, j’ai souhaité la saisir. J’enseigne à la fois à Londres pour des étudiants en licence, et auprès du 221 où je présente les innovations technologiques qui métamorphosent notre métier.

Je suis toujours heureux de voir que les promotions sont habilement constituées par les directeurs de la formation et offrent ainsi un cadre bienveillant propice aux travaux de groupe. J’apprécie la pluralité des profils, à la fois comptables, financiers et juridiques, etc. Cela permet aux étudiants de partager des connaissances avec les autres et d’enrichir mutuellement leur savoir.

  • Un conseil aux futurs étudiants de la formation ?

Un conseil que je pourrais adresser à ceux s’apprêtant à entrer dans le marché de l’emploi les années qui viennent est que, vivant dans un monde qui va de plus en plus vite, où les métiers évoluent en permanence, il faut être prêt à faire preuve de flexibilité, à être curieux et se préparer à voir sa profession évoluer.

Soyez curieux et bienveillants car cela permet de travailler efficacement au quotidien avec des gens issus de milieux universitaires ou culturels différents, et ce, en étant aussi ouverts que possible.

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